1. Le travail du métal

Tout commence avec une plaque de cuivre massif, découpé à la scie de bijoutier, puis façonné à la lime, au marteau selon la ligne désirée.

Je perce, met en forme et ajuste chaque détail pour lui donner son identité unique.

→ C’est à ce moment que le bijou commence à respirer, prendre vie.

2. Le nettoyage et le décapage

La surface du cuivre est dépolie, dégraissée (souvent au papier abrasif puis dans un bain de vinaigre et gros sel).

Cette étape est primordiale, elle garantit une adhérence parfaite de l’émail.

Pour une bonne adhérence des émaux et aussi éviter toute déformation du cuivre due à la chaleur, une fine couche de fondant est appliquée sur chaque coté du cuivre.

( Alors que la plupart des émailleurs utilisent du contre-émail, mais moi j’aime laisser le cuivre légèrement visible pour en apprécier sa teinte chaleureuse et authentique)

après une première cuisson, je peux appliquer la poudre d’émail de plusieurs façons :

Tamisage à sec, pour créer une texture fine et uniforme.

Mélange à l’eau, puis application au pinceau ou à la spatule, pour coloré des petites zones.

Selon l’effet désiré (dégradé, multiple couleurs, motifs...), plusieurs passes et cuissons peuvent être indispensables

En émaillage, la magie naît grâce aux différentes cuissons. La poudre de verre colorée une fois déposée sur le cuivre, est portée à très haute température dans un four (entre 750 et 900 °C). Le cuissons ne dure que quelques minutes : il faut avoir l'œil.

Sous l’effet de la chaleur, la poudre fond et se vitrifie, créant cette surface lisse, brillante et colorée qui rend chaque pièce émaillée unique.

Plusieurs passages au four sont souvent nécessaires pour superposer les couleurs, révéler les nuances ou donner de la profondeur à certaines teintes.

C’est un travail de patience et de précision, où chaque cuisson transforme la pièce et lui donne sa singularité.